Les prospections systématiques et les fouilles préventives conduites ces dernières années dans le bassin de Clermont-Ferrand ont révélé une densité de peuplement incompatible avec l’idée d’un marais répulsif pour l’habitat protohistorique et antique. L’homogénéité apparente qui se dégage de la topographie très plane de la plaine dissimule en fait une mosaïque de terroirs. L’objectif de cette contribution est d'examiner le comportement de l'habitat, entre le Premier Age du Fer et le Haut Moyen-Age, vis-à-vis d'une contrainte hydrologique appréhendée dans toute sa complexité, grâce au croisement de cartes dynamiques des manifestations de l’humidité et de l'occupation du sol. La spatialisation des données géomorphologiques et archéologiques met en évidence le lien entre formes et densité de l’habitat, maîtrise du milieu humide et centralisation du pouvoir politique au cœur de la cité arverne.