Le Mexique se caractérise par une politique patrimoniale qui a profondément marqué l’image des centres urbains. La loi fédérale sur les monuments et zones archéologiques, artistiques et historiques de 1972 a centralisé l’intervention patrimoniale et renforcé le rôle de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH), organisme fédéral chargé de l’inventaire et de la protection du patrimoine. Les zones de monuments historiques délimitées par l’INAH présentent la spécificité de protéger les espaces centraux historiques, le plus souvent, dans leur extension du XIXe siècle. De plus, 11 centres historiques mexicains sont aujourd’hui inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Or, depuis 1983, l’urbanisme et la planification urbaine relèvent de la compétence des municipalités qui mettent en place des plans directeurs urbains qui inscrivent les espaces historiques dans l’ordre de la planification urbaine. Cette présentation se propose d’étudier les spécificités des relations entre protection du patrimoine et planification urbaine au Mexique en identifiant les principaux enjeux et les acteurs en présence.