A la suite du colloque de 2009 tenu à Limoges, Saint-Yrieix et Poitiers, Cl. Andrault­-Schmitt et Ph. Depreux ont rassemblé le travail de transmission vers les créations matérielles est mal connu, il est incontestable, affirme Cl. A.-S., que la géométrie modulaire, l'unité et la fluidité de la 'lux continua' obtenue par des moyens multiples « avait tout pour satisfaire un théologien ». Ce chapitre apporte une saine et riche contribution à la question du passage du « roman » au « gothique » (si tant est que l'on puisse encore utiliser ces concepts stylistiques). Les chapitres suivants constituent une très intéressante réflexion sur les relations entretenues par Saint-Pierre de Poitiers avec les églises de « type » angevin qui l'ont précédé ou immédiatement suivi (B. Fillion-Braguet et D. Prigent) ou bien avec des églises plus proches d'elles dans la géographie ecclésiastique du temps (Y. Blomme) et avec l'abbaye de Valence à Couhé-Vérac (Cl. A.-S.). D'une manière plus inattendue, N. Reveyron expose les liens de Saint-Pierre de Poitiers avec la cathédrale Saint-Jean de Lyon, que peut expliquer la présence de Jean Bellesmains sur le siège métropolitain (1182-1193) une dizaine d'année après les débuts de sa construction.