D’un siècle à l’autre, le mot « métamorphose » renvoie à des conceptions du temps et à des modèles de pensée différents. À partir du XVI e siècle la fiction des métamorphoses stimule l’observation scientifique. Elle suscite des réflexions philosophiques novatrices au XVIII e siècle et elle participe à la révolution évolutionniste du XIX e siècle. Dans l’autre sens, la science dévoile un nouveau merveilleux dont s’est emparée la culture moderne. Centré sur les métamorphoses naturelles, les articles réunis dans ce volume abordent les échanges croisés entre fiction et science dans une perspective transéculaire et interdisciplinaire.