Une vague de réformisme libéral déferle sur le droit du travail français. On ne compte plus les attaques contre ses supposées rigidités. Cet élan réformiste se base sur deux mouvements : l'essor de la place du dialogue social et l'assouplissement des conditions d'usage de la main-d'oeuvre par une diversification des formes d'emploi. La loi de « modernisation du dialogue social » de 2007 a institué une concertation préalable à tout projet de réforme relatif aux relations de travail. La voie du dialogue social, politiquement plus légitime, est privilégiée pour mettre en oeuvre les réformes libérales du gouvernement. C'est dans ce cadre que les partenaires sociaux ont conclu l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur « la modernisation du marché du travail », repris par la loi du même nom le 25 juin 2008.