Cracks et krachs de la finance dans le cinéma français des années 1930
Résumé
Le cinéma français des années 1930, en relation avec les scandales de l'époque (affaire Stavisky, canal de Panama), met en scène toutes sortes de figures d'homme d'argent, banquiers, prêteurs, spéculateurs, affairistes, boursicoteurs, etc., séducteurs et manipulateurs, venant de tous les milieux sociaux. Joués par de fortes personnalités et interprétant des textes bien tournés, souvent d'origine théâtrale, ils sont entourés de personnages féminins aux rôles plus ou moins avantageux, épouses, maîtresses, muses, courtisanes, etc.
Le monde financier est montré comme moderne, par les moyens de communication et la publicité, mais la morale y est rarement sauve. Il prend un caractère international, tout en mettant en cause "l'étranger" et les Juifs. Parmi eux, Bernard Natan, entrepreneur très actif, impliqué dans des affaires de mœurs, plus, tard mort en déportation, victime de mauvaise réputation dans l'histoire du cinéma jusqu'aux années 1990.
Films cités : Topaze, Louis Gasnier, 1933, Marcel Pagnol, 1936; Pas besoin d’argent, Jean-Paul Paulin, 1933; Ces messieurs de la Santé, Pierre Colombier, 1933; La Banque Nemo, Marguerite Viel et Jean Choux, 1934; David Golder, Julien Duvivier, 1931; Samson, Maurice Tourneur, 1936; L’Argent, Marcel L’Herbier, 1929, Pierre Billon, 1936; La dactylo se marie, René Pujol et Joë May, 1934; Les Nouveaux Riches, André Berthomieu,1938; Avec le sourire, Maurice Tourneur, 1936; Tempête, Dominique Bernard-Deschamps, 1940; Judex, Maurice Champreux, 1934; Le Crime de Monsieur Lange, Jean Renoir, 1935; La Belle Équipe, Julien Duvivier, 1936; Planétarium, Rebecca Zlotowski, 2016.