Le recours à des opérateurs privés, leur mise en concurrence pilotée à distance par des dispositifs d’appels à projet ou de labellisation et la séparation entre commanditaire et prestataire figurent au titre des processus ayant conduit à la mise en place d’un quasi-marché dans le champ du sport santé. Alors que les modalités adoptées dans une région en France de territorialisation du plan « Sport, santé, bien-être » en attestent pleinement, cette dynamique invite à ré interroger, plus particulièrement, la nature des relations entre l’État et le secteur associatif. Les formes de division du travail observées ici rendent compte d’un glissement tangible qui semble progressivement cantonner les associations des secteurs sanitaire et sportif au rang de « purs opérateurs fonctionnels » (Lafore 2010). Elles accélèrent également les mécanismes de diversification de l’offre associative au sein d’un champ sportif longtemps réfractaire à ce type d’évolution.