Si la croissance de la population générale de la population française est positive, on observe des différences de dynamiques qui reflètent à la fois des disparités régionales mais aussi le rôle des villes dans la structuration des territoires. Les territoires en décroissance sont nombreux, mais moins visibles. Beaucoup d’études ont souligné les décroissances internes aux villes, mais certains espaces ruraux connaissent depuis plusieurs décennies une décroissance continue qui reste peu étudiée. Notre présentation vise à remettre dans une perspective spatiale les dynamiques de croissance de la population française en interrogeant le rapport des communes au statut urbain et rural mais aussi en approfondissant celui-ci en mobilisant la variété des situations connues (communes urbaines centrales, banlieue, espaces ruraux périurbains et plus éloignés). Ce travail repose sur l’analyse diachronique des données censitaires françaises à l’échelle de la commune, intégrées dans un système d’information géographique. Reprenant les données disponibles depuis 50 ans, il porte une attention particulière à la dernière décennie. Ce travail intègre une réflexion sur le rôle des dynamiques migratoires et naturelles, qui sont mises en regard de l’hétérogénéité des croissance observées. Les résultats montrent la grande variété des situations régionales, mais aussi le rôle structurant des villes. Celui-ci qui nous amène à relire les dynamiques de croissance observées selon le degré de proximité à la ville.