Inland harbours : First results and perspectives of the project Inland harbours in Central Europe on the French territory
Résumé
Inland harbours, essential links between the Mediterranean and Northern Europe, are the object of the Priority Program Studies of inland harbours in Central Europe as hubs for European communication networks, funded by the Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG). Since 2016, the project has also focused on the French inland river network, in association with the Friedrich-Schiller-University Jena (Germany) and the University of Burgundy (Dijon, France).Inland harbours can be perceived as multifaceted phenomena, based on comparative, diachronic, multidisciplinary analyses. The modes of harbour installation and the socio-economic processes are examined here, together with the management of waterways and the conditions for navigability, from the 1st century BC to the 15th century AD. The French GIS dataset was compiled to fit the existing database structure, which already contains data for Germany, Benelux, and Northern Italy. Although data distribution for France is still patchy, at this state of the project, our dataset can already be useful for many spatial and / or quantitative analyses. This paper therefore proposes, first, a critical overview of the database, and then a discussion of the type of analyses that can accommodate heterogeneous data. Various methods, including network analysis (Strahler order), and pattern analysis (focusing on the rhythm of appearance and abandonment of harbours), are used to examine the harbour phenomenon within the broader context of historical river uses, competing riverine activities, and reaction to climatic changes.
Relais essentiel dans la communication entre Méditerranée et Europe du Nord, les ports des eaux intérieures (rivières et lacs) sont l’objet depuis plusieurs années du programme de recherche « Studies of inland harbours in Central Europe as hubs for European communication networks », financé par la Fondation Allemande pour la Recherche (DFG). En 2016, un nouveau volet, mené en collaboration entre l’Université Friedrich Schiller (Iéna, Allemagne) et l’Université de Bourgogne (Dijon, France), a été consacré à l’ensemble des eaux intérieures du territoire français.Sur la longue période envisagée, du 1er siècle avant notre ère à la fin du Moyen Âge, le projet s’intéresse aux modalités d’installation des ports, aux fonctionnements socio-économiques sous-jacents, à la gestion des cours d’eau et aux conditions de navigabilité. La compréhension de ces lieux, en tant que phénomènes complexes, se fonde ici sur une vaste analyse comparative, diachronique et pluridisciplinaire des sources relatives aux ports fluviaux et lacustres français. Intégrées à une base de données initiée dans le premier volet du projet sur l’Allemagne, le Benelux et l’Italie du Nord, ces données permettront d’envisager toute une variété d’analyses spatiales et / ou quantitatives. En l’état actuel du projet, les données sont encore très hétérogènes. Après une description critique de la base et de son contenu, cet article est l’occasion de tester différentes méthodes adaptées à des données disparates. L’utilisation de méthodes d’analyse des réseaux fluviaux (rang de Strahler) et la prise en compte des rythmes d’apparition / disparition des ports permettent de replacer le phénomène port dans le contexte plus large de l’exploitation des rivières, des questions de compétition sur cet espace stratégique, et de réactions aux évolutions du milieu naturel.