Depuis plusieurs années les personnels hospitaliers alertent les médias, l’opinion publique et les politiques sur la dégradation des conditions de travail, le manque de moyens pour apporter des soins de qualité, le manque d’attractivité des salaires ou encore, l’augmentation des violences subies. Ils attendent une meilleure reconnaissance de leurs compétences, de leur investissement au travail et plus généralement du rôle sociétal crucial des métiers du soin. Dans le cadre d’une démarche scientifique, nous proposons ici de définir le concept de reconnaissance au travail, et de mesurer les écarts entre la perception actuelle de la reconnaissance par les personnels et leurs attentes de reconnaissance. Dans un premier temps nous présentons les quatre dimensions de la reconnaissance au travail qui font consensus dans la littérature internationale et la méthodologie de notre enquête statistique, réalisée dans un CHU français. Dans un second temps, nous exposons les différents résultats qui mettent en évidence quelles catégories de personnel se sentent les moins reconnues, de qui attendent-elles des signes de reconnaissance et quelles sont les pratiques de reconnaissance les plus attendues.