Socio-economic inequalities and subjective conceptions of ageing well: results of a quantitative survey
Inégalités socio-économiques et conceptions subjectives du bien-vieillir. Résultats d’une enquête quantitative
Résumé
This article focuses on subjective conceptions of “ageing well” among the over-40s in France. We attempt to uncover the factors that explain these conceptions, paying parti-cular attention to the role of socio-economic status. To do so, we analyze data from an original quantitative survey conducted in 2016 among approximately 1,730 customers of a not-for-profit insurance company (“mutuelle”). On the whole, ageing well means above all being satisfied with one’s health, financial situation, family life, and couple. Living conditions have an effect on conceptions of ageing well. For higher socio-economic status individuals, ageing well is more often synonymous with good health, sociability, and plans, whereas for more disadvantaged persons, the emphasis is more on satisfac-tion with housing and its environment, which could refer to more often unsatisfactory living conditions and to a “choice of necessity”.
Cet article s’intéresse aux conceptions subjectives du « bien-vieillir » chez les plus de 40 ans en France. Nous tentons de mettre au jour les facteurs explicatifs de ces conceptions, en prêtant une attention particulière au rôle du statut socio-économique. Pour cela, nous analysons des données issues d’une enquête quantitative originale menée en 2016 auprès d’environ 1730 adhérents d’une mutuelle. Dans l’ensemble, bien vieillir signifie surtout être satisfait de sa santé, de sa situation financière, de sa vie familiale et de son couple. Les conditions d’existence ont un retentissement sur les conceptions du bien-vieillir. En effet, dans les milieux plus favorisés, bien vieillir est plus souvent synonyme de bonne santé, de sociabilité et de projets, tandis que dans les milieux plus défavorisés, l’accent est davantage porté sur la satisfaction vis-à-vis du logement et de son environnement, ce qui pourrait renvoyer à des conditions d’habitat plus souvent insatisfaisantes et au « choix du nécessaire ».