Une « connaissance » de la langue française est requise pour séjourner sur le territoire français et pour obtenir la nationalité . L’article vise à identifier le tournant à partir duquel l’apprentissage de la langue par les populations migrantes est devenu un enjeu central des politiques d’immigration en France. Dans un premier temps, il s’agira de retracer l’inscription du critère de la langue dans la législation pour l’appréciation de l’assimilation et de l’intégration des ressortissants étrangers. Nous étudierons ensuite les argumentaires politiques du Haut Conseil à l’intégration qui ont justifié le besoin et la légitimité de ces différentes législations. Enfin, on se situera dans une perspective globale européenne afin d’étudier les effets de convergence des politiques dites d’intégration.