Cette communication vise à rendre compte d’un travail exploratoire entrepris depuis mai 2020 dans le cadre de nos missions d’appui à la direction du laboratoire Pacte et d’accompagnement de la recherche. Dans une période où le débat autour de la science ouverte et son opérationnalisation dans les laboratoires deviennent incontournables, il s’agissait d’initier une démarche interne dans une perspective d’ouverture de certaines données produites à Pacte, mais aussi de leur préservation à court, moyen et long terme, alors que rien n’existait jusqu’alors hormis des initiatives singulières de quelques chercheurs. Conduit auprès des personnels de recherche du laboratoire (chercheurs et enseignants-chercheurs, IT Recherche, doctorants), ce travail s’est appuyé sur un dispositif d’enquête en ligne combiné à des entretiens courts. La première étape - à laquelle près de 90 personnes ont contribué - a permis d’établir un état des lieux des connaissances et des usages actuels en matière de gestion des données scientifiques étendu à toutes les étapes du cycle de vie des données (collecte, stockage, documentation, diffusion et archivage des données). Dans cette phase de diagnostic, des indicateurs mesurant le degré d’acculturation aux outils liés à l’ouverture des données et la prédisposition au partage et à la diffusion de ces données ont permis de repérer des profils-types de répondants pour une phase d’entretiens. Cette deuxième étape actuellement en cours cible une douzaine de personnes invitées à parler de leur expérience sur un thème spécifique de la gestion des données. Ces témoignages, que l’on souhaite rendre disponibles par le biais de capsules audio, viendront alimenter une plateforme collaborative de valorisation de pratiques vertueuses, de recommandations « collectives », d’astuces, d’outils et de ressources à partager dans le but d’acquérir des routines de travail sur ces problématiques. A travers l’identification des leviers, mais aussi des freins à la mise en place de bonnes pratiques de gestion des données, ce travail vise par la suite à trouver des pistes d’actions en réponse aux besoins en matériel, ressources humaines, formations à court et moyen termes, au service d’une meilleure valorisation des données produites au sein du laboratoire.