Si Hauriou s'inscrit dans un espace-temps marqué par le fait libéral, il n'adhère pas à toute l'idéologie du libéralisme. Il en reprend néanmoins certains éléments centraux : l'autonomie de l'individu et la reconnaissance de ses droits, la séparation des pouvoirs, le libéralisme économique. Trois problématiques permettent d'identifier les ressorts de cette synthèse catholique-libérale : la conciliation entre droit positif et droit naturel ; la place accordée à l'individu ; le rôle de la puissance publique dans la régulation du social. De ces différents coups de sonde dans la pensée du juriste toulousain, ressortiront une théorie, celle de l'institution, et une thématique, celle de la subsidiarité, en ce que l'une comme l'autre se situent à l'intersection des cultures catholique et libérale.