Les équilibres eau-terre-population au Sahel
Abstract
This is a three-variable equation. The first is the result of climate change that has affected the Sahelian zone since the 1970s and it is characterized by a significant and recurrent rainfall deficit. The second is the consequence of the first insofar as the northern limit of the Sahel has fallen by 250 kilometers for sixty years, thus reducing by more than 500,000 square kilometers the area of land that can be exploited by farmers or herders. The third is demographic: the population of this shrinking strip of land has grown from 40 million in the 1970s to 135 million in 2020 and could reach 330 million in 2050.
Arithmetically, the balances have been broken and the instability that prevails in these regions is the consequence. It therefore seems imperative to reflect in depth on each of the factors in the equation in order to identify ways to influence them. In the long term, this requires the energy transition; in the medium term, through family planning policies; in the short term by the introduction of methods of intensification of agriculture and livestock, through more developed irrigation techniques, and up to the housing of herds. It would be a new Green Revolution, adapted to the African context.
Il s'agit d'une équation à trois variables. La première est issue des changements climatiques qui affectent la zone sahélienne depuis les années 1970 et sont caractérisés par des déficits pluviométriques importants et récurrents. La seconde est la conséquence de la première dans la mesure où la limite nord du Sahel est descendue de 250 kilomètres depuis une soixantaine d'années, réduisant ainsi de plus de 500 000 kilomètres carrés la superficie des terres exploitables par les cultivateurs ou par les éleveurs. La troisième est démographique : la population de cette bande de terre rétrécie est passée de 40 millions d'habitants dans les années 1970 à 135 millions en 2020 et elle pourrait atteindre 330 millions en 2050. Arithmétiquement, les équilibres ont été rompus et l'instabilité qui prévaut dans ces régions en est la conséquence. Il semble donc impératif de réfléchir en profondeur sur chacun des facteurs de l'équation afin d'identifier les moyens de les infléchir. Sur le long terme, cela passe par la transition énergétique ; à moyen terme, par des politiques de planification familiale ; à court terme par l'introduction de méthodes d'intensification de l'agriculture et de l'élevage, passant par des techniques d'irrigation plus développées, et pouvant aller jusqu'à la stabulation des troupeaux. Ce serait une nouvelle Révolution Verte, adaptée au contexte africain.
Fichier principal
BOUQUET-ACTES-DU-COLLOQUE-LABORADDYS-2021-TOME-2.pdf (898.69 Ko)
Télécharger le fichier
Origin | Explicit agreement for this submission |
---|