L’enjeu de cette communication est de comprendre comment les conditions du retour en grâce du tramway dans les rues des villes de France ont conduit à cette situation où la question du travail de conduite a été l’oubliée de « L’École française du tramway ». Le design du tramway qui, dans un premier temps, a su s’hybrider avec la ville avec le plancher bas intégral, s’est progressivement transformé en une sorte de miroir dans lequel les édiles municipaux ont pu mesurer la requalification de leur ville et, par-là, leur propre requalification. C’est le tramway lui-même qui, rapidement, est devenu l’enjeu de ce processus de personnification de la ville et de ses élus. Cette dérive post-moderne du tramway a d’abord été mis en cause à l’initiative des syndicats avant d’être repris par le service technique de l’État en charge du tramway, le STRMTG, Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés. Cette intervention de l’État s’est faite au nom de la sécurité mais a pris la forme d’une prise en compte du travail des conducteurs comme condition de la sécurité. C’est ainsi que l’État s’est fait ergonome pour pallier la défaillance des exploitants et des villes.