Emmanuelle Athimon livre dans cette enquête de 398 pages, très bien écrite et étayée par de nombreuses références, le fruit de ses premières recherches qui l’ont conduit à soutenir une thèse interdisciplinaire (histoire et géographie) couvrant une très grande partie de la façade atlantique, du milieu du XIVe à la fin du XVIIIe siècle. Illustrée de 42 figures, cette enquête ne se limite pas aux seules côtes et prolonge les investigations jusqu’à l’Anjou et au Maine, où s’observe un climat océanique altéré. Ces territoires sont eux aussi soumis aux effets des tempêtes, donc au cœur de cette recherche. E. Athimon justifie parfaitement le cadre atlantique en prenant appui sur les plus anciennes sources écrites connues concernant les tempêtes et les submersions. Les premières mesures instrumentales au XVIIIe siècle, avec de nouveaux rapports des hommes à la nature, marquent le terme de cette thèse. Les propos sont articulés autour de quatre axes qui assurent une continuité géographique et documentaire : 1) la critique et l’analyse des sources en lien avec la sédimentologie ; 2) la caractérisation et la reconstruction des tempêtes ; 3) l’évaluation des aléas en essayant de quantifier les dommages ; 4) les réactions et conceptions des sociétés face aux vimers et submersions marines. Huit chapitres servent les propos.