Cet article documente le déploiement d’une nouvelle critique métropolitaine par l’ethnographie d’une contestation à l’œuvre dans un quartier de la ville de Nantes, le Bois Hardy, dans le Bas Chantenay. Il se propose centralement d’explorer les compositions d’un collectif, ne négligeant pas ses différences internes, et ses pourparlers avec les acteurs publics. En recourant à une typologie des environnementalismes urbains, nous montrons les dynamiques d’un groupe non homogène, les appuis et les activités qui permettent de rendre crédible et tangible une critique de la conduite des opérations d’aménagement métropolitain. S’il existe toujours une critique artiste des opérations de densification à l’œuvre dans la ville-centre, nous interrogeons plutôt une activité critique procédurale / processuelle qui met en question, du côté d’un collectif, les manières de construire l’intérêt général.