The “little background music of architecture”: critical approach to archival sources of the 20th century in regional area
La « petite musique de fond de l’architecture » : approche critique des sources d’archives du XXe siècle en région
Résumé
We draw on examples of public and private records of architectures in regional areas, mostly produced in the second half of the 20th century, monographs of famous architects excluded, to determine how territorial archives can, through their collection and exploitation, contribute to the value of the buildings. These architectures reflect the development of contemporary society and the challenges that present themselves, within the framework of the implementation of the “sites patrimoniaux remarquables”, Outstanding Heritage Sites (LCAP law, 2016), or other issues such as the mutation of the architect’s profession, the heritage consciousness among citizens, the change in relation to ownership of an immovable property, the demolitions of 20th century heritage, or climate emergency. To find out what criteria of value may be carried by the public archives of contractors and the private archives of architects, we will therefore tackle the question of the critical analysis of public contractors’ archives to situate 20th century heritage, and that of the intrinsic characteristics of architects’ archives in order to identify the values. We will also address the issue of a heritage awareness among the general public and in the future architects, through the access and use of these two kinds of archives. The legal value of the archives constitutes the background. But it is not the dominant criterion for assessing the value of the preserved heritage and it is that link which seems promising. Other values spur us on to the selective collection of the private archive fonds of architects, in a chain of actions for public interests, from study to conservation, to transformation and educational use of heritage knowledge.
À partir d’exemples de dossiers d’architectures publiques et privées dans les régions, produites majoritairement dans la seconde moitié du XXe siècle, hors monographies d’architectes célèbres, l'article tente de démontrer en quoi les archives territoriales peuvent concourir, par leur collecte et exploitation, à une valeur des édifices. Ces architectures sont le reflet de l’évolution de la société contemporaine et des défis qui se posent, dans le cadre de la mise en place des sites patrimoniaux remarquables (loi LCAP, 2016), ou d’autres problématiques telles que la mutation du métier d’architecte, la conscience patrimoniale des citoyens, le changement du rapport à la propriété d’un immeuble, les démolitions de patrimoine XXe ou l’urgence climatique. Pour connaître quels pourraient être les critères de valeur portés par les archives publiques des maîtres d’ouvrage et les archives privées d’architectes, nous poserons donc la question de la critique des archives des maîtres d’ouvrages publics pour situer le patrimoine du XXe siècle, celle des caractéristiques intrinsèques des archives d’architectes afin d’en dégager les valeurs et celle d’une conscience patrimoniale dans le grand public et chez les futurs architectes, par l’accès et l’usage des premières et des secondes. L’arrière-plan est la valeur juridique des archives. Mais elle n’est pas le critère dominant pour attribuer une valeur au patrimoine conservé et c’est ce lien qui nous apparaît porteur. D’autres valeurs font désirer la collecte sélective de fonds d’archives privées d’architecte, dans une chaîne d’intérêts publics à agir, depuis l’étude jusqu’à la conservation, la transformation et l’exploitation pédagogique de la connaissance patrimoniale.
| Origine | Publication financée par une institution |
|---|
