urbanisme N°427 67 En France, le sentiment anti-métropolitain s'est accentué avec la mobilisation des « gilets jaunes », avant d'être médiatisé au moment de la pandémie, de la crise sanitaire et de la diffusion du télétravail par le slogan de « l'exode urbain 1 ». Pour prendre ses distances avec la posture anti-urbaine et la « revanche des villages » au profit de la campagne comme idéal, soulignons combien une commune montagnarde et périurbaine, loin de vivre en autarcie, s'inscrit dans un « relationnel territorial », incluant territoires voisins et métropoles. C'est le cas de la petite commune de Le Poizat-Lalleyriat (730 habitants), dans le département de l'Ain, à une centaine de kilomètres de la métropole de Lyon et non loin de la métropole transfrontalière que représente Genève (55 km pour l'aéroport international et 59 km pour la ville). Son maire, Bernard Lensel, est doté d'une riche expérience d'urbaniste, puisqu'il a exercé des fonctions à la Métropole de Lyon (26 ans, de 1992 à 2018) et, précédemment, dans deux villes moyennes : Sarreguemines (1979-1986), puis Bourg-en-Bresse (1987-1992). Il siège également depuis 2013 au Forum d'agglomération du Grand Genève (agglomération francovaldo-genevoise 2) et connaît aussi bien les enjeux de la petite commune que ceux de la métropole.