Comment ouvrir les pratiques de recherche académiques à des collaborations, des imaginaires et des démarches d’écriture en voie de renouvellement ? L’atelier-vidéo prend la voie de l’image animée et du film pour donner vie à cette ouverture. Si de plus en plus de films potentiels émergent au cœur de thèses et de projets de recherche, beaucoup souffrent d’un déficit de structuration collective pour être accueillis, accompagnés et mis en lumière. L’atelier-vidéo (fruit d’un partenariat entre les laboratoires Pacte, AAU-CRESSON et la Cinémathèque de Grenoble) propose de contribuer à tisser ces toiles. Il offre un tissu dense de regards et d’expériences pour faireémerger ces films potentiels, tout en laissant à celles et ceux qui les portent la plus grande liberté sur les moyens, les contenus et les formes de ces films. L’atelier-vidéo se singularise par son caractère expérimental. Cette visée a guidé la trajectoire de l’atelier à plusieurs reprises : quitter les murs de l’université, revendiquer le droit à faire soi-même, inviter des cinéastes sans a priori de démarche, négocier les formes de travail et de collaboration pour leur conférer une juste position entre exigences académiques et filmiques.Cette intervention revient sur les différentes formes de partage qui cohabitent au sein de l’atelier (de l’expérimentation par la pratique filmique aux projections-discussions collectives) et sur la portée de ces expériences