Malgré les modalités de cette intervention, réalisée suite à un signalement au cours de travaux, et le faible nombre de vestiges observés, ses résultats sont tout à fait significatifs. En effet, pour la première fois depuis le XIXe siècle, une sépulture a pu être étudiée à l'emplacement de l'École Polytechnique. Or, l'existence d'un groupe d'inhumations datant de la fin de l'Antiquité, telle qu'elle était évoquée depuis lors, à proximité de l'église Saint-Geneviève, posait évidemment la question de la continuité entre un pôle funéraire antique et la grande nécropole mérovingienne. La datation par carbone 14 réalisée permet de situer l'inhumation découverte dans un horizon chronologique couvrant la seconde moitié du IIIe siècle et le IVe siècle, ce qui confirme l'existence d'un ensemble funéraire tardo-antique dans ce secteur. Il n'en demeure pas moins que le rapport entre ce groupe funéraire antique et la nécropole Sainte-Geneviève reste à établir, d'autant que cette dernière ne s'étendait pas jusqu'à l'emplacement de l'École Polytechnique. Hormis cette sépulture, un paléosol a été mis en évidence qui ne contenait que deux tessons, l'un antique et l'autre alto-médiéval. Aucune construction gallo-romaine n'y a été observée, ce qui conforte l'idée que ce secteur marque la fin de l'urbanisation orthonormée des premiers siècles de notre ère. Une fosse partiellement fouillée pourrait dater des XIe ou XIIe siècles. Enfin, les aménagements successifs liés au collège de Navarre puis à l'École Polytechnique n'ont pas laissé de traces à cet emplacement.