Dans le cadre du prolongement de la ligne 11 du métro, un agrandissement de la station Châtelet nécessitait un terrassement depuis la cave du n° 5 de la rue des Lavandières Sainte-Opportune. Un sondage a par conséquent été réalisé depuis le sous-sol existant sur une surface de 2,20 m par 2,50 m, sur une profondeur maximum de 1,50 m. Le secteur étudié se situe au coeur de la ville médiévale, dont l’essor en rive droite s’appuya notamment sur l’ancien bourg de Saint-Germain l’Auxerrois, à l’intérieur de la première enceinte carolingienne. L’immeuble au sein duquel a eu lieu le diagnostic borde la rue des Lavandières Sainte-Opportune, attestée depuis le XIIIe siècle. À l’exception de deux creusements non datés, deux phases d’occupation ont été reconnues au cours de cette opération. La première se caractérise par la construction d’un ensemble de maçonneries au plâtre au cours de la première moitié du XVIe siècle. Elles constituent la base d’un escalier à vis observé partiellement dont aucune marche ne subsistait. Cette phase de construction devait correspondre à une cave au vu des observations topographiques du XIXe siècle, puisqu’elles apparaissent deux mètres environs sous le niveau d’apparition du substrat noté par Théodore Vacquer à l’angle des rues des Orfèvres et Saint-Germain-L’auxerrois. La seconde phase comprend une fosse non aménagée, de nature indéterminée, qui a peut-être servi à l’extraction de sables. Son comblement a livré peu de mobilier archéologique à l’exception d’éléments de faune et de quelques tessons céramiques de la première moitié du XIXe siècle. Elle est recouverte par un niveau d’occupation contemporain, du XIXe siècle, qui fonctionne avec l’état actuel du bâti. Si le parcellaire est l’héritier de l’ilot médiéval, aucun vestige de cette période n’a cependant pu être relevé.