Les travaux sur les violences de genre permettent de conceptualiser les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) en un objet social et scientifique. Avec le mouvement #MeToo en toile de fond, en analysant les discours de militantes, d’internautes, de personnes atteintes d’endométriose, ainsi que la production d’un rapport public2, ce travail revient sur la définition des VOG donnée par ces acteurs et actrices. Ce chapitre s’interroge sur les conditions qui permettent aux VOG d’advenir. Les VOG résultent-elles seulement de rapports sociaux inégalitaires ? Qu’est-ce qui fait violence et en quoi cette violence serait-elle intrinsèque aux disciplines médicales impliquées ? Les VOG sont-elles avant tout fondées sur des rapports de genre et des inégalités ? Comment la socialisation à la douleur, sa naturalisation, sa normalisation s’opèrent-elles ?