In the shadow of nuclear dependency: Competing pathways and the social acceptance of offshore wind energy in France
À l'ombre de la dépendance nucléaire: l'acceptabilité sociale de l'éolien offshore en France
Résumé
Opposition to offshore wind energy can cause major delays in the deployment of this technology, possibly compromising ambitious national strategies for increasing the generation of electricity to meet the net zero emissions target. However, shifting the perspective to the technology in full – from manufacturing to siting – can shed light on competing pathways where opposition coexists with acceptance, and provides a fuller understanding of place-based dependency dynamics. To apply this research agenda, this article presents a case study of France, where the first offshore wind farm is yet to be launched in 2025, in the midst of a growing controversy over the local impacts of the technology. However, France has also become a major manufacturing site for turbine and nacelle manufacturing, accounting for one-third of European industrial capacity. We use insights from social acceptance studies to offer an explanation for these contradictory paths.
We study the role of scale in the social conflicts over offshore wind, showing the influence of wider place-based dependencies in the incentives hindrances to legitimacy for this technology. On the one side, local opponents to offshore wind farms deny their legitimacy on the grounds of their inadequacy within the inherited and centralized French energy system dominated by nuclear energy. Meanwhile, the development of manufacturing of offshore wind components is not questioned, and even benefits from a large support from local stakeholders. We then question the limits of current and future public engagement schemes in the context of a national energy system dominated by nuclear power.
L'opposition à l'énergie éolienne en mer peut entraîner des retards importants dans le déploiement de cette technologie, compromettant éventuellement les stratégies nationales ambitieuses visant à augmenter la production d'électricité pour atteindre l'objectif d'émissions nettes nulles. Toutefois, le fait de considérer la technologie dans son intégralité - de la fabrication à l'implantation - peut mettre en lumière des voies concurrentes où l'opposition coexiste avec l'acceptation, et permet de mieux comprendre les dynamiques de dépendance basées sur le lieu. Pour appliquer ce programme de recherche, cet article présente une étude de cas de la France, où le premier parc éolien en mer doit être lancé en 2025, au milieu d'une controverse croissante sur les impacts locaux de la technologie. Cependant, la France est également devenue un site majeur pour la fabrication de turbines et de nacelles, représentant un tiers de la capacité industrielle européenne. Nous nous appuyons sur des études d'acceptation sociale pour expliquer ces trajectoires contradictoires. Nous étudions le rôle de l'échelle dans les conflits sociaux liés à l'éolien offshore, en montrant l'influence de dépendances géographiques plus larges dans les incitations et les obstacles à la légitimité de cette technologie. D'un côté, les opposants locaux aux parcs éoliens offshore nient leur légitimité en raison de leur inadéquation avec le système énergétique français hérité et centralisé, dominé par l'énergie nucléaire. D'autre part, le développement de la fabrication des composants de l'éolien offshore n'est pas remis en cause, et bénéficie même d'un large soutien de la part des acteurs locaux. Nous nous interrogeons ensuite sur les limites des dispositifs actuels et futurs d'engagement du public dans le contexte d'un système énergétique national dominé par l'énergie nucléaire.
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