Le territoire est une expression des conditions de vie de ses habitants. Il participe de la construction identitaire de ses acteurs à partir de la situation ou du contexte dans lequel il a grandi. Les univers symboliques sont également partagés par ceux qui vivent sur ce même territoire. Le sentiment d'appartenance au territoire est également fonction de l'identité des immigrants de première ou de deuxième génération, avec des conséquences sur le développement territorial, voire sa résilience. A travers le prisme du "modèle inductif de la vulnérabilité", Philippe Woloszyn propose une analogie simple des éléments conceptuels utilisés dans la mécanique et l'électronique, il est dès lors possible d’associer les trois capitals correspondant aux trois piliers de la durabilité, pour une lecture socio-éco-environnementale de la résilience territoriale. La théorie de la viabilité permet alors de définir l'ensemble des politiques d’action qui permettent au système de rester dans l’ensemble des contraintes de durabilité, en proposant des solutions de résilience pour une situation territoriale donnée. Dans cette perspective de développement durable du territoire, le genre est un facteur important; en analysant les implications du concept de genre dans l’ontologie de l’intelligence territoriale; il est possible d’étudier l’intégration de la dimension du genre dans la définition de nouveaux modes de développement à travers notamment les lectures de l’inégalité entre hommes et femmes dans la nouvelle culture du développement en définissant les indicateurs d’égalité des genres à travers l’influence des rapports de sexe sur les rapports sociaux et toutes formes de déterminants individuels, tels que l'âge, l’emploi, la santé. Les trois auteurs proposent ainsi une réflexion sur le concept d'intelligence territoriale à partir de différents points de vue qui s'articulent en trois sections; acteurs, vulnérabilité et genre.