À partir d’un article de 2019, paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, cet ouvrage offre une synthèse sur ce qu’est réellement la notion d’intersectionnalité. Il rappelle l’histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes assignées racialement pour désigner et appréhender les processus d’imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en particulier la classe, la race et le genre. Il s’interroge ensuite sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l’intersectionnalité suscite particulièrement en France pour montrer qu'au contraire défendre les approches intersectionnelles, c'est précisément prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes, vécues par les individus, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale.