La lutte contre Abd el Kader et les avancées de la conquête ont mis, dès 1845, les militaires français au contact des régions conduisant au Sahara. L’intérêt tout autant commercial, le mythe de l’or est encore très présent, que stratégique porté à ces territoires conduira, dès 1847, à des expéditions militaires. Leurs acteurs tenteront de comprendre l’organisation du peuplement de ces régions et des sociétés qui y habitent. Les rapports, journaux de marche, cartes, croquis et plans rédigés et levés lors de ces expéditions correspondent-ils à une réalité spatiale et architecturale ? L’historien ou l’architecte peut-il utiliser ces archives comme sources pour une recherche sur les qsūr sahariens algériens et confronter les informations à une mémoire habitante contemporaine ? C’est à ces questions que cette communication tentera de répondre à partir de quelques exemples précis de Tiout à Igli de l’Atlas saharien à la Zousfana et de Semjane à Tala n’Awgrūt dans le Gourara.