Plusieurs grandes collections d’art islamique se sont formées au Caire au cours des années 1860 à l’initiative d’amateurs français et égyptiens. Une partie correspond à un modèle particulier de collectionnisme entretenant des liens étroits avec la création architecturale et artisanale. La contribution se propose d’esquisser une typologie de ces ensembles à l’aune des données disponibles sur la nature et la « vie sociale » des objets collectionnés afin d’interroger, in fine, ce que le modèle de collectionnisme évoqué doit respectivement à la disponibilité des artefacts et à l’intentionnalité des acteurs