« Social », « research », « data » et « analysis » : si nous avions voulu choisir nous-mêmes les mots pour décrire ce dont traite le BMS, sans doute n’aurions-nous pas fait autrement. Car c’est bien cela que nous cherchons à publier dans cette revue, que Karl van Meter nous a confiée il y a cinq ans : des textes dans lesquels nos collègues rendent compte de la façon dont iels construisent et analysent des données afin de mieux questionner ce qui se joue dans le monde social. Et pour ce faire, comme l’illustre bien ce nuage de mots, toutes les méthodes sont bonnes : qualitatives, quantitatives, mixtes, par l’observation, le questionnaire – standardisé ou non – ou par recueil de données déjà-là, lesquelles sont devenues de plus en plus digitalisées. Quelles que soient les méthodes, tous les chemins mènent à une interrogation renouvelée du monde qui nous entoure, dès lors que la réflexivité éclaire la route et, pourrait-on ajouter, que celle-ci est pavée d’une forme minimale de comparaison, primaire ou secondaire. Pour faire le bilan de nos cinq années d’engagement au service du BMS, nous avons parcouru les 18 éditoriaux publiés depuis 2018