John Buridan on the Question of the Unity of the Human Being
Résumé
Is a human being something that is one per se, or are humans composed of two independent substances? Treating the soul as the form of an organic body seems to offer one way of addressing the difficulty. But the debates about the nature of the soul which began to emerge in the 1270s made this question problematic. This article considers Buridan’s solution to the problem of how to unify what is corporeal and divisible on the one hand with what is incorporeal and indivisible on the other. Beginning with sensation, which concerns the unity of the sensitive soul and sense data, we turn to the act of thinking, where the intellective soul is united with the image or phantasm qua mover, leading to the realization that the unity of a human being is no longer self-evident. To solve the problem, Buridan takes up and transforms ways of thinking about the human soul inherited from older debates around Averroist psychology, such as the theory of two subjects and the conjunction of the sensible with the intelligible during cognitive activity.
L’être humain est-il un par soi ou est-il composé de deux substances indépendantes ? L’idée de l’âme comme forme d’un corps organique semble pouvoir éviter la difficulté. Mais les débats qui se sont développés à partir des années 1270 ont rendu cette question problématique. L’article examine la manière dont Buridan traite le problème de l’union entre ce qui est corporel et divisible d’un côté, et ce qui est incorporel et indivisible de l’autre, d’abord dans la sensation, à travers l’union des données sensibles avec l’âme qui sent, puis dans l’intellection, à travers l’union de l’âme qui intellige avec le fantasme qui joue ici un rôle moteur. On découvre que l’unité de l’homme ne va plus de soi. Pour résoudre le problème, Buridan reprend et déplace des schèmes de pensée qui sont hérités des débats avec l’averroïsme, comme la théorie des deux sujets, ou la conjonction du sensible et de l’intelligible lors des opérations cognitives.