Ce que l’expérimentation « Intégration professionnelle des réfugiés » produit dans le parcours vers l’emploi de ses destinataires (professionnels des Missions Locales, demandeurs d’asile de plus de six mois et bénéficiaires de la protection internationale)
Résumé
Nous vous proposons ici de revenir sur notre enquête sociologique qualitative portant sur le
dispositif « Intégration Professionnelle des Réfugiés » (IPR) mis en œuvre par le réseau des
Missions Locales d’Occitanie. Tel qu’indiqué dans le cahier des charges de l’appel à projet
correspondant, ce dispositif a pour objectif – entre autres – de « contribuer à l’intégration
professionnelle des publics cibles, à travers le déploiement de parcours d’accompagnement vers et
dans l’emploi ». La traduction qu’en font les Missions Locales sur le terrain s’articule autour de
quatre axes de travail : le « repérage » des destinataires du dispositif, la mise en place d’un parcours
renforcé d’accompagnement vers l’emploi, la coordination entre les différents acteurs du territoire
qui œuvrent dans le secteur de l’accueil et de l’accompagnement des réfugiés, la «
professionnalisation » des professionnels des Missions Locales. Concrètement, le dispositif se
traduit donc par un accompagnement plus individualisé et plus intensif pour les jeunes réfugiés
accompagnés, par la création de nouveaux partenariats avec les acteurs de l’accompagnement des
réfugiés ainsi que par des formations proposées aux professionnels du dispositif.
L’accompagnement « intensif » se traduit également par la mise en place d’une « offre de service »
dédiée à travers la mise en place d’ateliers collectifs allant du fonctionnement de la rédaction de
CV et de lettres de motivations à la mise en place d’enseignements en français langue étrangère
(FLE). Au sein de chacune des Missions Locales membres du consortium, un référent du dispositif
a été désigné afin de penser et de mettre en œuvre sur le terrain les différentes actions prévues. Ce
dispositif a pour objectif d’accompagner un peu plus de 1500 destinataires (de moins de 26 ans) sur
les trois années du projet.