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Communication dans un congrès Année : 2022

1905-1931: the economic interests, a driving force behind the assertion of French sovereignty over the Crozet Archipelago?

1905-1931 : Les convoitises économiques, moteur de l'affirmation de la souveraineté française sur l'archipel des Crozet ?

Résumé

When captain Marion Dufresne discovered the later named Crozet archipelago, he organized on site an official ceremony on behalf of the King of France. However the area was deemed of little interest by himself and quickly forgotten by the monarchy. Nevertheless, and this despite the natural constraints, the Crozet Islands, like the other southern islands, quickly became a hunting ground that attracted ships from all over the world: the United States, England, France, South Africa and Norway. Sea lions were sought after for their fur, which was first sold in Asia, and elephant seals and whales for their blubber, which was sold in America and Europe. Between 1800 and 1930, at least 220 sealing and whaling voyages operated in the area. Throughout the 19th century, the archipelago was exploited as a no man's land, but from 1905 onwards, the British and French governments were approached by private individuals and companies, both national and foreign. In 1907, pressured to clarify their position, the French authorities informed the British of their disinterest in the archipelago, before redefining this position. Finally, in 1931, the aviso Antarès planted the French flag on Possession Island. Based on the archives of two French ministries, the Ministry of Foreign Affairs and the Ministry of Colonies, this talk aims to explain the role played by economic rivalry and greed in France's change of strategy. First, the divergent viewpoints of three ministries (Foreign Affairs, Colonies and Navy) on the response to concession requests between 1905 and 1912 is presented. More broadly, it's their view of the strategy to be pursued around the archipelago that is highlighted. Secondly, we consider various hypotheses to explain why, despite a diplomatic reaffirmation of French sovereignty over the archipelago in 1913, concession requests were not granted. This study of the French authorities' handling of concession requests illustrates the changing priorities of public policy in the southern islands, atypical territories of the colonial empire.
Si une cérémonie officielle de prise de possession est organisée à Crozet en 1772 au nom de la France, l’archipel nouvellement découvert est jugé peu intéressant par son découvreur, Marion Dufresne, et vite oublié par la monarchie. Pourtant, malgré les fortes contraintes naturelles, les îles Crozet, comme les autres îles australes, deviennent rapidement une zone de chasse qui attire des navires venus de tous horizons : États-Unis, Angleterre, France, puis également Afrique du Sud et Norvège. Les otaries sont recherchées pour leur fourrure, d’abord vendue en Asie ; les éléphants de mer et les baleines pour leur graisse vendue en Amérique et en Europe. Entre les années 1800 et 1930, ce sont au moins 220 voyages phoquiers et baleiniers qui fréquentent la zone. Pendant tout le XIXe siècle, l’archipel est exploité comme un « no man’s land », mais, à partir de 1905, les gouvernements britanniques et français sont sollicités pour l’attribution de concessions d’exploitation à Crozet par des particuliers et des sociétés, français et étrangers. En 1907, pressées de clarifier leur position, les autorités françaises font savoir aux Britanniques leur désintéressement sur l’archipel avant de redéfinir peu à peu leur position. Finalement, en 1931, l’aviso Antarès plante le drapeau français sur l’île de la Possession. À partir des archives du ministère des Affaires Étrangères et du ministère des Colonies, la communication s’attache à expliquer la place qu’occupent les rivalités et convoitises économiques dans le changement de stratégie de la France. Dans un premier temps sont présentés les points de vue divergents des ministères des Affaires étrangères, des Colonies et de la Marine sur la réponse à apporter aux demandes de concession et plus largement sur la stratégie à mener autour de l’archipel, entre 1905 et 1912. Puis, dans un second temps, sont envisagées différentes hypothèses expliquant pourquoi, malgré une réaffirmation diplomatique de la souveraineté française sur l’archipel en 1913, les demandes de concessions n’aboutissent pas. À travers cette étude du traitement des demandes de concessions par les autorités françaises, c’est l’évolution des priorités des politiques publiques en gestation dans les îles australes, territoires atypiques de l’empire colonial, qui est mise en lumière.

Domaines

Histoire
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

halshs-04481908, version 1 (28-02-2024)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification - CC BY 4.0

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04481908 , version 1

Citer

Elsa Bocher. 1905-1931 : Les convoitises économiques, moteur de l'affirmation de la souveraineté française sur l'archipel des Crozet ?. Journées d'étude Terres australes et antarctiques françaises : de la Nouvelle Amsterdam à la terre Adélie, archives du bout du monde, Archives nationales; Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), Jun 2022, Pierrefitte-sur-Seine, France. ⟨halshs-04481908⟩
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Dernière date de mise à jour le 28/04/2024
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