Migrations, mobilisation sociales, crises, écologie, radicalités, études du genre… Les objets de sciences humaines et sociales renvoient à des enjeux sociétaux plus ou moins brûlants, en fonction de l’actualité. Pour les chercheur.se.s, choisir de travailler sur ces objets constitue parfois un acte engagé. Cela peut aussi constituer un moyen de contribuer, de manière plus active, aux débats sociaux et politiques. Cela peut enfin constituer l’un des aspects d’un engagement militant. Ces diverses manières d’inscrire le travail scientifique dans une pratique engagée remet potentiellement en cause le principe de neutralité axiologique, qui fonde l’épistémologie des SHS. Il est de nature à questionner la tension entre vérité et engagement, entre justesse et justice, ce que cette séance s’attachera à investiguer. Dans ce cadre général de la séance du séminaire, la communication développe une analyse située à partir du cas d’une chercheuse passée du champs de l’histoire de migrations à celui de l’histoire face à la question écologique actuelle.