Les interrogatives partielles averbales à deux termes du type « (préposition +) proforme + GN », sans être absentes, sont bien moins prépondérantes que les interrogatives basées sur le schéma « (préposition +) proforme + ça / cela ». Cette différence peut s’expliquer par le rôle joué dans le discours par ce dernier schéma. Grâce à une plasticité importante du démonstratif ça / cela qui peut aussi bien se combiner avec du non humain que de l’humain et des unités prédicatives, la structure « (préposition +) proforme + ça / cela » joue un rôle dans le bon déroulement du discours, en pointant les difficultés d’identification référentielle (avec la proforme qui), les manques du discours sur le cadre temporel et spatial (avec quand et où) et et en sollicitant justification ou explication du discours précédent (avec pourquoi et comment). En outre, ce schéma permet d’améliorer le bon calcul référentiel alors que les proformes sans le démonstratif laissent plus de possibilités référentielles, ce qui peut conduire à un brouillage référentiel.