Conference Papers Year : 2024

Comment mesurer la mobilité sociale et l’hétérogénéité sociale dans le réseau personnel : un protocole longitudinal exploratoire (atelier doctoral)

Abstract

Social mobility is a phenomenon that has been relatively understudied through the lens of social network analysis. Yet, this is one of the contributions of my ongoing thesis work on the social mobility of students in "recognized" journalism schools (Bouron and Chupin 2013). This space, which experiences both academic and social closure (Lafarge 2019; Lafarge and Marchetti 2011), but has also seen the development of "social diversity" programs over the past twenty years, is very heuristic for conducting research on social mobility. This is what I am working on, particularly using network analysis tools. To do this, I have developed a protocol that seeks to account for the relationships between social mobility and personal networks. It consists of a longitudinal study, in three waves, of two groups of students. The first group is composed of students enrolled in a social inclusion program who are preparing to take journalism school entrance exams. The second group consists of first-year students at these schools at the beginning of the study. In each wave, their personal network will be established, along with the collection of qualitative data, to put the network structure into perspective with narratives about relationships and social trajectory, and to observe its evolution. This protocol thus proposes to track the evolution – in both structure and composition – of personal networks of contrasting individuals who are nevertheless situated in the same space, by linking this relational data to qualitative data. It should thus make it possible to account for the mutual influence between personal networks and social mobility.
La mobilité sociale est un phénomène qui a assez peu été étudié sous le prisme de l’analyse des réseaux relationnels. Or, c’est l’un des apports de mon travail de thèse, en cours, sur la mobilité sociale d’étudiants en école de journalisme « reconnues » (Bouron et Chupin 2013). Cet espace, qui connaît une fermeture scolaire et sociale (Lafarge 2019; Lafarge et Marchetti 2011), mais aussi un développement de dispositifs « d’ouverture sociale » depuis une vingtaine d’années, est très heuristique pour la mise en œuvre de travaux sur la mobilité sociale. C’est ce à quoi je m’emploie, notamment avec les outils de l’analyse des réseaux. Pour ce faire, j’ai élaboré un protocole qui cherche à rendre compte des relations entre mobilité sociale et réseau personnel. Il consiste en un suivi longitudinal, en trois vagues, de deux groupes d’étudiants. Le premier groupe est composé d’étudiants inscrits dans un dispositif d’ouverture sociale et qui se préparent à passer les concours des écoles de journalisme. Le deuxième groupe se compose d’étudiants de ces écoles, en première année au début de l'enquête. À chacune des vagues, leur réseau personnel sera établi, auquel s'ajoutera le recueil de données qualitatives, pour mettre en perspective la structure du réseau avec du récit sur les relations et la trajectoire sociale et en constater l’évolution. Ce protocole propose ainsi de suivre l’évolution – dans sa structure et sa composition – de réseaux personnels d’individus contrastés, mais situés dans le même espace, en liant ces données relationnelles aux données qualitatives. Il devrait ainsi permettre de rendre compte de l’entre-influence du réseau personnel et de la mobilité sociale.

Domains

Sociology
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Dates and versions

halshs-04687326 , version 1 (04-09-2024)

Identifiers

  • HAL Id : halshs-04687326 , version 1

Cite

Dany Sakka-amini. Comment mesurer la mobilité sociale et l’hétérogénéité sociale dans le réseau personnel : un protocole longitudinal exploratoire (atelier doctoral). 3e Conférence francophone interdisciplinaire sur l’analyse des réseaux (Frognet), Sciences Po Bordeaux, May 2024, Pessac (Bordeaux), France. ⟨halshs-04687326⟩
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