Prenant appui sur l’approche de Polanyi qui caractérise trois logiques d’échange économique, notre recherche analyse leur articulation au sein des associations artistiques et culturelles. Si les logiques de marché et de redistribution sont souvent mobilisées comme vecteur explicatif de la création de richesse, la logique réciprocitaire est plus complexe à appréhender étant, dans une large part, non quantifiable et mesurable. Ceci tend à invisibiliser la spécificité du fonctionnement associatif. Cet article propose ainsi de rendre visible la réciprocité afin de mettre en lumière les interdépendances entre les différentes logiques et leur traduction dans les pratiques de gestion à partir des modalités de gouvernance et de lien aux territoires. Afin de prendre en compte la réciprocité, il convient de changer de perspective en réencastrant la dimension économique des associations dans leur dimension politique pour mettre en évidence leur potentiel de transformation sociale et les risques auxquels les associations sont confrontées.