Les organisations sont soumises à un double effet de verticalité induit par la séparation du capital et du travail d’une part entre les actionnaires et les opérationnels et d’autre part, entre les cadres et leurs subordonnés. Ce dispositif formalise un système hiérarchique par délégation de pouvoir, rationnalisé de façon particulière dans les travaux de Taylor, Fayol et Weber. La verticalité qui en résulte contribue à alimenter la production de dysfonctionnements en raison des relations structures-comportements, qu’elle organise. Malgré l’implantation des analyses en processus pour la qualité, la méthode ABC et les progiciels de gestion, la division verticale du travail et la séparation capital-travail s’adaptent de façon continue. De façon plus pragmatique, les cadres voient leur travail s’alourdir par les évolutions conceptuelles, organisationnelles et techniques et c’est sans doute à travers leur capacité d’adaptation continue, qu’ils contribuent en grande partie au maintien de cette verticalité La verticalité des organisations doit alors être revisitée, afin de laisser une place plus grande à la délégation, au pilotage et à la lutte contre les dysfonctionnements.