La logistique et ses monstres - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société
Ouvrages Année : 2024

La logistique et ses monstres

Résumé

Once again, it could all have begun on the high seas. The history of capitalism is made and unmade by the conquests of the seas and beyond the familiar seas. Just as the birth of the great industrial cycle was made possible by ships laden with sugar and cotton, heavy with the labour of the slaves who amassed them, so, with the giants of the seas laden with containers, something of a new cycle begins. less than a general upheaval of the world's economies, but much more than a managerial or technical transformation. According to economists and historians, the logistics revolution began with the invention of a large box in which to store goods. The container -The box, which can be handled with a minimum of manpower, transported from quay to ship and then from ship to lorry without unloading any of the goods it contains, thus resolving the twofold constraint of breaking loads and the immense power and capacity for nuisance - as seen by big business - of port handling and its tumultuous dockers. A box that breaks, in S. Bologna's beautiful phrase, ‘the sacrosanct pact of the hold and the quay’.
Una vez más, todo podría haber comenzado en alta mar. La historia del capitalismo está hecha y deshecha por las conquistas de los mares y allende los mares conocidos. Del mismo modo que el nacimiento del gran ciclo industrial fue posible gracias a los barcos cargados de azúcar y algodón, pesados con el trabajo de los esclavos que los amasaron, con los gigantes de los mares cargados de contenedores comienza algo así como un nuevo ciclo. menos que una convulsión general de las economías del mundo, pero mucho más que una transformación empresarial o técnica. Según economistas e historiadores, la revolución logística comenzó con la invención de una gran caja en la que almacenar mercancías. El contenedor -una caja que puede manipularse con un mínimo de mano de obra, transportarse del muelle al barco y luego del barco al camión sin descargar ninguna de las mercancías que contiene, resolviendo así la doble limitación de la ruptura de cargas y el inmenso poder y capacidad de molestia -según las grandes empresas- de la manipulación portuaria y sus tumultuosos estibadores. Una caja que rompe, en la bella frase de S. Bologna, «el sacrosanto pacto de la bodega y el muelle».
Cette fois encore, tout pourrait avoir commencé en haute mer. L’histoire du capitalisme se fait et se défait par les conquêtes des mers et au-delà des mers familières. Comme la naissance du grand cycle industriel fut permise par des navires chargés de sucre et de coton lourds du travail des esclaves qui les ont amassés, alors commence, avec les géants des mers chargés de containers, quelque chose d’un nouveau cycle : moins sans doute qu’un bouleversement général des économies mondes, mais beaucoup plus qu’une transformation managériale ou technique. La révolution logistique commence, selon les économistes et les historiens, avec l’invention d’une grosse boîte dans laquelle on peut stocker des marchandises. Le container -the box-, que l’on peut manipuler avec un minimum de main d’œuvre, transporter du quai au bateau puis du bateau au camion sans rien décharger des marchandises qu’il contient, et régler ainsi la double contrainte des ruptures de charge et l’immense pouvoir, la capacité de nuisance - telle qu’elle est vue par le grand capital - de la manutention portuaire et ses tumultueux dockers. Une boîte qui rompt, selon la belle formule de S. Bologna « le pacte sacro-saint de la cale et du quai ».
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-04784462 , version 1 (15-11-2024)

Licence

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04784462 , version 1

Citer

Delphine Mercier, M. Peraldi, Jean-Michel Mélat-Couhet, David Lagarde, Mélanie Forné. La logistique et ses monstres. Éditions du Croquant, 134 p., 2024, Le Grand Entrepôt, Delphine Mercier; Michel Peraldi, 9782365124331. ⟨halshs-04784462⟩
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