Contributions and limits of Life and Earth Sciences to Education for Sustainable Development: a study of teaching practices around the issue of food.
Contributions et limites des Sciences de la Vie et de la Terre à l'Education au Développement Durable : étude des pratiques didactiques autour de la question alimentaire
Abstract
Feeding humanity against a backdrop of climate change and population growth is one of the major challenges of our time. Food systems bring together those involved in production and consumers, in a given geographical area. Production is a link between production systems (a set of farms organised around land, forces and resources) and production models (agro-industrial and/or alternative). Consumption (eating habits), on the other hand, depends on many factors: social, economic, cultural, geographical and institutional, among others, which are both markers and sources of inequality within populations. What's more, the amplification of messages aimed at blaming individuals for the causes of climate change is exacerbating these inequalities.
The question of food is an educational issue in the French general and technological secondary school curriculum, under the theme of "agrosystems and sustainable development". This topic is dealt with briefly, mainly from an agronomic point of view, leaving aside any economic, social or geographical considerations. Taking account of the food landscape and the sociology of the pupils, in terms of their cultural background, is nevertheless necessary for the didactic implementation of the programme studied.
The aim of our thesis is therefore to study the implementation of this theme in the classroom. Our hypothesis is that the relationships that teachers and pupils have with the issues of sustainable development and food will influence teaching and learning. In this context, we are looking at the way in which teachers take account of eating habits when teaching the theme of 'agrosystems and sustainable development'. But also how these teachers problematise the food issue with a view to education for sustainable development.
To answer these questions, we drew up profiles of pupils in first year of highschool and compared them with the profiles of the teachers we worked with. These initial results show a diversity of student profiles with different concerns (health, environment, taste, practicality, etc.) and a homogeneity of teacher profiles (close to the recommendations, concerned about the environment and their health). The observations we then made in the classroom showed that the two teachers were more interested in learning about methodology than scientific knowledge. The problematisation they propose is based on a sequence of facts and/or necessities and possible actions to respond to the problematic elements. As a result, the problem is transformed to focus solely on ways of producing sustainably.
Nourrir l’humanité dans un contexte de changements climatiques et d’augmentation démographique est un enjeu majeur de notre époque. Les systèmes alimentaires regroupent, dans un espace géographique donné, les acteurs de la production et les consommateur·rice·s. La production est une articulation entre les systèmes de production (ensemble d’exploitations qui s’organisent autour des terres, des forces en présence et des moyens) et les modèles de production (agro-industriels et/ou alternatifs). La consommation (comportements alimentaires), quant à elle, dépend de nombreux facteurs : sociaux, économiques, culturels, géographiques, institutionnels, entre autres, qui sont tant des marqueurs que des sources d’inégalités au sein des populations. De plus, l’amplification des messages visant à faire reposer les causes des changements climatiques sur les individus creuse ces inégalités.
Cette question alimentaire est une question éducative au programme de seconde générale et technologique français sous la thématique « agrosystèmes et développement durable ». Cette thématique est traitée sommairement d’un point de vue agronomique principalement et abandonne toutes considérations économiques, sociales ou géographiques. La prise en compte du paysage alimentaire et de la sociologie des élèves, en termes de bagage culturel, est pourtant nécessaire à la mise en oeuvre didactique du programme étudié.
L’enjeu de notre thèse est donc d’étudier la mise en oeuvre de cette thématique en classe. Notre hypothèse est que les rapports qu’entretiennent enseignant·e·s et élèves avec les enjeux de développement durable et l’alimentation vont influencer les enseignements et les apprentissages. Dans ce contexte, nous nous questionnons sur la façon dont les enseignant∙e∙s prennent en compte les comportements alimentaires pour enseigner le thème « agrosystème et développement durable ». Mais aussi sur la manière dont ces enseignant∙e∙s problématisent la question alimentaire en vue d’une éducation au développement durable.
Pour répondre à ces questions, nous avons dressé des profils d’élèves de seconde que nous avons comparés aux profils des enseignantes avec qui nous avons travaillé. Ces premiers résultats montrent une diversité de profils d’élèves avec des préoccupations diverses (santé, environnement, goût, praticité…) et une homogénéité des profils d’enseignantes (proches des recommandations, soucieuses de l’environnement et de leur santé). Les observations que nous avons ensuite menées en classe nous apprennent que les deux enseignantes visent plutôt des apprentissages méthodologiques que des savoirs scientifiques. La problématisation qu’elles proposent repose sur un enchainement de faits et/ou nécessités et d’actions possibles pour répondre aux éléments problématiques. Aussi, la problématique se transforme pour ne s’intéresser finalement qu’aux manières de produire de façon durable.
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