Deux conceptions de la politique extérieure espagnole face au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte (1851-1852)
Résumé
The Revolution of 1848 and the political events that have occurred in France until 1852 (Proclamation of the Republic, election of Louis Napoleon Bonaparte as President coup d'état and establishment of the Second Empire) open a period of upheaval in Europe which alter the situation defined in 1815 at the Congress of Vienna. For Spain it is an opportunity, firstly, to play a more active role on the international scene and to consider other systems and alliancesand secondly , to reposition itself to different French alternative policies and to support the establishment of a political and dynastic project to develop an authoritarian monarchy on both sides of the Pyrenees. This is the meaning of the nominations of Juan Donoso Cortés as Minister Plenipotentiary at Paris and the Marquis de Miraflores as Foreign Affairs Minister. But the visions of these two men are far from being concordant, expressing the ambiguities of Spanish foreign policy result of the fragmentation and lack of consensus between the elites and the disparity of objectives.
La révolution de 1848 et les événements politiques qui se sont succédés en France jusqu'en 1852 (proclamation de la République, élection de Louis-Napoléon Bonaparte comme président, coup d'État et instauration du Second Empire) ouvrent une période de bouleversements en Europe qui altèrent la situation définie en 1815 au Congrès de Vienne. Pour l'Espagne c'est l'occasion, d'une part, de jouer un rôle plus actif sur la scène internationale et d'envisager d'autres systèmes d'alliances et, d'autre part, de se repositionner face aux différentes alternatives politiques françaises et de favoriser la mise en place d'un projet politico-dynastique visant à établir une monarchie autoritaire des deux côtés des Pyrénées. C'est le sens des nominations de Juan Donoso Cortés comme ministre plénipotentiaire à Paris et du marquis de Miraflores comme ministre des Affaires Etrangères. Mais les visions de ces deux hommes sont loin d'être concordantes, exprimant les ambiguïtés de la politique extérieure espagnole du fait de la fragmentation et du manque de consensus au sein des élites ainsi que de la disparité des objectifs à atteindre.
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