Des grands soirs aux beaux jours. La question environnementale peut-elle être encore porteuse d'utopies ? - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Education et Sociétés : Revue internationale de sociologie de l'éducation Année : 2016

Des grands soirs aux beaux jours. La question environnementale peut-elle être encore porteuse d'utopies ?

Résumé

El artículo analiza cómo se recompone un proyecto utópico ecologista y sobre qué críticas y experiencias alternativas se funda. En los años setenta, una utopía ecologista nació de la crítica antiproductivista y de experimentaciones comunitarias. Tres características conectan estos movimientos de ayer y de hoy: hacer en otro lugar y de otro modo. Yendo a otra parte que donde se esperan social y profesionalmente, los utopianos ecologistas invierten (física o simbólicamente) en lugares donde pueden concretarse otras manera de vivir en sociedad diferentes que las del tiempo y el espacio industriales. A partir del recorrido de estudiantes en distintos ambientes, las autoras estudian las formas de compromiso que –de los movimientos contestatarios de los años setenta a las prácticas actuales de autoconstrucción y autoproducción– ponen en entredicho el método de desarrollo dominante. Los proyectos alternativos de hoy no buscan ya orientarse hacia una transformación del conjunto del sistema, sino a liberarse por el aprendizaje de técnicas y el manejo de herramientas que vuelven a dar a los individuos un control sobre sus realidades. Además de autonomía, la pretensión del placer fuera de toda consideración financiera define también su proyecto utópico. Estos nuevos emprendedores ya no sueñan con un gran atardecer, sino esperan vivir bellos días.
L’article analyse comment se recompose un projet utopiste écologiste et sur quelles critiques et expériences alternatives il se fonde. Dans les années 1970, une utopie écologiste est née de la critique anti-productiviste et d’expérimentations communautaires. Trois caractéristiques relient ces mouvements d’hier et d’aujourd’hui : faire autre part, ailleurs et autrement. En allant autre part que là où ils sont socialement et professionnellement attendus, les utopiens écologistes investissent des ailleurs (physiques ou symboliques) où peut se concrétiser une autre manière de vivre en société que celle du temps et de l’espace industriels. À partir du parcours d’étudiants en environnement, les auteures étudient les formes d’engagement qui –des mouvements contestataires des années 1970 aux pratiques actuelles d’autoconstruction et d’autoproduction– remettent en cause le mode de développement dominant. Les projets alternatifs d’aujourd’hui ne cherchent plus à tendre vers une transformation de l’ensemble du système, mais à s’en dégager par l’apprentissage de techniques et le maniement d’outils redonnant aux individus une maîtrise sur leur réel. Outre l’autonomie, la revendication du plaisir hors de toute considération financière définit aussi le projet utopiste. Ces nouveaux entrepreneurs ne rêvent plus d’un grand soir, mais espèrent vivre de beaux jours.

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hal-01477587, version 1 (18-05-2018)

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Citer

Chantal Aspe, Marie Jacqué. Des grands soirs aux beaux jours. La question environnementale peut-elle être encore porteuse d'utopies ?. Education et Sociétés : Revue internationale de sociologie de l'éducation, 2016, Utopies et Education : des groupes en mouvement, 1 (37), pp.33-48. ⟨10.3917/es.037.0033⟩. ⟨hal-01477587⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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