“O Barba ! ” (“Eh, vieille barbe !”) : les remèdes à la vieillesse d’Antonio Urceo Codro (Bologne, fin du XVe siècle)
Résumé
Admiré par ses contemporains et amis, tels Politien et Béroalde l’Ancien, pour son érudition et sa parfaite maîtrise de la langue grecque, Codro fut critiqué, par certains érudits du XIXe siècle, pour son manque d’élégance, son art « débridé » et son « imperfection stylistique ». Si la relecture de ses Discours et de son œuvre poétique nous invite aujourd’hui à nuancer ces jugements, plus moraux que littéraires, elle laisse affleurer la figure d’un humaniste aux prises avec une imperfection autrement plus complexe, car relevant de la structure même des textes (manuscrits et imprimés), de l’esthétique stylistique du poète et de son rapport au monde. Cette étude de l’imperfection dans l’œuvre de Codro s’accompagne d’une comparaison entre la Silua in scabiem de Politien et la Silve 2, 5 de Codro (De sua aegrotatione) qui, tout en se faisant le contre-point « imparfait » de la première, renouvelle l’esthétique de la silve.
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