La mortalité infantile se subdivise en deux composantes : la mortalité néonatale et la postnéonatale. La mortalité néonatale, qui prend en compte les décès survenant avant le premier mois, est principalement de nature endogène. De précédents travaux ont montré l'évolution de la mortalité infantile à Chiomonte (Vallée de Suse, Italie); à partir de la fin du XVIIème siècle, la composante endogène s'élevait à 50% de la mortalité infantile. Le présent travail a étudié les décès ayant lieu avant le premier mois de vie pour une période allant de 1670- 1769. Nous avons constaté que la fréquence des décès était plus élevée chez les garçons que chez les filles, chez les cadets que chez les ainés. De même, l'âge relativement élevé de la mère à l'accouchement semble favoriser la mortalité infantile néonatale. Par ailleurs nous avons pu constater que le niveau de consanguinité ne semblait pas avoir d'influence sur la mortalité néonatale. Les facteurs expliquant ce type de mortalité sont complexes, en particulier les conditions environnementales qui jouent un rôle très important sur les maladies de l'appareil respiratoire et pour lesquelles il n'existait pas de remèdes efficaces à cette époque.