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Autre publication scientifique Année : 2006

Analyse du degré d'intégration économique européen à partir des effets de transmission des échanges commerciaux

Résumé

This thesis analyzes the effects of trade integration on the level of European economic integration. It
proposes to evaluate externalities of economic activity in a country on the other European countries due to trade. The analytical framework distinguishes, on the one hand, externalities that influence the business cycles and, on the other hand, externalities that affect the long-run level of production. The thesis is thus divided in two parts: first, the economic level of integration is analyzed in the short run through the business cycle synchronization of the European economies. Second, integration is considered through the long-run deformation degree of the level of production of a country due to the potential growth in the rest of Europe. Thanks to an original VAR modeling business cycles correlations, Part I leads to three main results: (i) dynamic multiplier effects of a shock in Europe are correlated with trade shares, (ii) the volume of imports explains the level of transmission of a country, which implies that Germany and France represent the "hinged plates" of the European cycle, (iii) an higher trade integration in the future will increase more than proportionally the business cycle synchronization. In Part II, the spectral analysis and estimation of linear cointegration relations are used to evaluate long-run relationships between the GDP European levels. It appears that trade integration, and the development of the intra-industry trade, increased in the Eighties the level of economic integration of the countries whose diversification of trade was initially high (at least 72% of intra-industry trade) but reduced the level of integration of the other countries. Then, the use of disaggregated data at the sectoral level shows that (i) externalities are more important between countries (within the same sector) as within a country (with the other sectors of the same country) and (ii) that the foreign effects of externalities are as important between the sectors as within the same sector. Thus, intra-European trade involves a high dependence degree between levels of production, even if their sectoral structures of production are different. By showing that sectoral specialization and economic integration can increase together, this thesis provides a new understanding of the challenge posed by the entry of the Central Europe in the European Union. Being little diversified, these economies could, by developing inter-industry trade, benefit more from the potential growth in Europe.
Cette thèse analyse les effets de l'intégration commerciale sur le degré d'intégration économique européen. Elle propose d'évaluer les externalités exercées par l'activité économique dans un pays européen sur les autres pays par le biais des relations commerciales. Le cadre d'analyse distingue d'une part les externalités dont les effets portent sur les mécanismes d'ajustements conjoncturels, et d'autre part les externalités affectant le niveau de production de long terme. La thèse est ainsi articulée en deux parties : le degré d'intégration économique est tout d'abord appréhendé à court terme à travers la synchronisation conjoncturelle des économies européennes puis, à long terme, à travers le degré de déformation du niveau de production d'un pays imputé au potentiel de croissance dans le reste de l'Europe. Dans la partie 1, à partir d'une modélisation VAR originale captant les interdépendances conjoncturelles, trois principaux résultats peuvent être avancés : (i) les effets multiplicateurs dynamiques d'un choc conjoncturel en Europe sont corrélés avec les parts commerciales, (ii) le volume d'importations explique le niveau des effets de transmission d'un pays, ce qui implique que l'Allemagne et la France constituent les "plaques tournantes" de la conjoncture européenne, (iii) une plus grande intégration commerciale européenne dans le futur permettrait d'accroître plus que proportionnellement les interdépendances conjoncturelles. Dans la partie 2, l'analyse spectrale ainsi que l'estimation de relations de cointégration linéaires sont utilisées afin d'évaluer les relations de long terme entre les niveaux de PIB européens. En premier lieu, il apparaît que l'intégration commerciale, qui s'est traduite par un développement du commerce intra-industries, a augmenté pendant les années quatre-vingts le degré d'intégration économique des pays dont la diversification du commerce était initialement élevée (au moins 72% de commerce intra-industries) mais a réduit le degré d'intégration des pays dont les échanges étaient plus spécialisés. Ensuite, le recours à des données désagrégées au niveau sectoriel permet de montrer que (i) les effets d'externalités sont plus importants entre les pays (au sein d'un même secteur) qu'au sein d'un pays (avec les autres secteurs du même pays) et (ii) que les effets d'externalités étrangers sont aussi importants entre les secteurs qu'au sein d'un même secteur. Les relations commerciales entre pays entraînent ainsi un degré d'interdépendance des niveaux de production élevé même si les structures de production sectorielle sont différentes. En démontrant que la spécialisation sectorielle et l'intégration économique peuvent augmenter conjointement, cette thèse apporte un éclairage nouveau au défi posé par l'entrée des PECO dans l'Union Européenne. Etant peu diversifiées, ces économies pourraient, en développant des échanges inter-industries, profiter davantage des gains potentiels de croissance en Europe.
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Dates et versions

halshs-00127965, version 1 (30-01-2007)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00127965 , version 1

Citer

Fabien Rondeau. Analyse du degré d'intégration économique européen à partir des effets de transmission des échanges commerciaux. 2006. ⟨halshs-00127965⟩
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Dernière date de mise à jour le 05/05/2024
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