Désir de penser, peur de penser en sociologie
Résumé
Il s'agit de réfléchir sur la valeur d'analyseur des objets frontières en sociologie, lesquels posent la double question du désir et de la peur de penser. Ces objets qui n'en sont pas vraiment — comme la mort, le temps, le corps, la rencontre, l'urbain,... — sont rebelles aux classifications, aux catégories et nous amènent à effectuer une "conversion du regard" (E. Husserl) pour nous apercevoir des limites heuristiques d'un point de vue qui ne serait que positiviste ou objectiviste.
Ainsi qu'y a-t-il d'attirant et à la fois d'inquiétant dans la considération de ces objets ? Suivant les analyses ethnopsychanalytiques de Georges Devereux, on abordera les aspects anxiogènes de la recherche sociologique, tout particulièrement, « internes » à la discipline : la prévalence du terrain comme garant de l'authenticité et de l'identité de la discipline et en même temps l'oubli de son inquiétante étrangeté, la nature mal saisissable de l'objet général de la sociologie qu'est l'humain ; le problème récurrent et « non dit » de l'expérience subjective du chercheur (Sophie Caratini, Les non-dits de l'anthropologie, 2004) et, en regard, le mimétisme de la démarche empruntée au sciences de la nature.
Ainsi qu'y a-t-il d'attirant et à la fois d'inquiétant dans la considération de ces objets ? Suivant les analyses ethnopsychanalytiques de Georges Devereux, on abordera les aspects anxiogènes de la recherche sociologique, tout particulièrement, « internes » à la discipline : la prévalence du terrain comme garant de l'authenticité et de l'identité de la discipline et en même temps l'oubli de son inquiétante étrangeté, la nature mal saisissable de l'objet général de la sociologie qu'est l'humain ; le problème récurrent et « non dit » de l'expérience subjective du chercheur (Sophie Caratini, Les non-dits de l'anthropologie, 2004) et, en regard, le mimétisme de la démarche empruntée au sciences de la nature.
Loading...