De Bally à Ducrot : note sur les concepts de “coordination” et “subordination” sémantiques
Résumé
Ducrot uses the concepts of semantic "subordination" and "coordination", quoting Bally as his authority. However, a careful re-reading of Bally shows that Ducrot has combined under the single heading "coordination" what Bally himself treats under "coordinated sentences", on the one hand, and "segmented sentences", on the other, and that he has rebaptised as "subordination" what Bally calls "bound sentences". One is very tempted to interpret "subordination" and "coordination" as two modes of sentence connection, respectively logical connection and pragmatic connection. The case of french maisSN (=sino/sondern) nonetheless shows that there can be "subordination" without logical connection. The deciding factor seems to be a purely formal one. "Subordination" constructions accept certain transformations (interrogative, negative, cleft¬sentences (c'est ...que...), restrictives (seulement)...) which are impossible with "coordination" constructions.
Ducrot utilise les concepts de "subordination" et "coordination" sémantiques en se réclamant de Bally. Une relecture de Bally montre cependant que Ducrot a fondu sous la rubrique unique de "coordination" ce que Bally lui-même traite sous celles de "phrases coordonnées", d'une part, et de "phrase segmentée", d'autre part, et qu'il a rebaptisé "subordination" ce que Bally appelle "phrase liée". On est très tenté d'interpréter la "subordination" et la "coordination" sémantiques comme deux modes de connexion entre phrases respectivement logique et pragmatique. L'exemple du mais SN (=sino/sondern) montre toutefois qu'il peut y avoir "subordination" sans y avoir connexion logique. Le critère de départ entre les deux modes semble être finalement formel: la "subordination" supporte certaines transformations (interrogative, négative, c'est ...que, seulement) impossibles avec la "coordination".
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