L'article se situe dans le prolongement de celui de D. Malrieu qui a décrit certaines des variables morphosyntaxiques caractéristiques d'un conte didactique.
Ce même conte, lu en classe de 6ème, a servi de point de départ à l'écriture d'un épisode par les élèves. On analyse ces productions sous deux aspects :
- en reprenant les variables utilisées par la précédente analyse (aspect quantitatif)
- en étudiant la genèse de ce « genre scolaire de récit » par comparaison entre les trois versions (aspect qualitatif) sur deux des variables analysées : l'évolution du lexique, et celle des activités métalinguistiques.
On constate alors un infléchissement important du genre de départ, dû aussi bien à la réorientation magistrale qu'à la concentration significative des scripteurs sur les définitions métalinguistiques induites par la thématique du récit. Dans les deux cas, la créativité des scripteurs dépasse de loin à la fois le modèle prescrit et le conte original.