Cette communication analyse le processus de décollectivisation des terres dans les années 1990 et 2000, dans plusieurs villages de la région de Gjirokastër, en Albanie du Sud. Il montre que la question des terres peut donner l'occasion de découvrir, en variant l'échelle comme le point de vue de l'observation, qu'au delà des enjeux de propriété les modalités de la distribution et de la privatisation des terres agricoles s'adaptent toujours à des situations locales plurielles. En l'occurrence, celles-ci subissent en grande partie l'impact de la frontière entre l'Albanie et la Grèce : par les enjeux nationaux qu'elle porte et par les ressources économiques qu'elle offre, la frontière internationale induit de l'hétérogénéité et de l'inégalité qui se répercutent sur la question des terres.