Article «Kynismus» dans Reallexikon für Antike und Christentum XXII
Résumé
Umfassende Synthese in drei Teilen: A. Historische und philosophische Entwicklung des Kynismus seit dem 4. Jahrhudert vC bis Kaiserzeit. B. Kynismus und Judentum (Verbindungen zwischen Hellenismus und Judentum; Analyse der Zeugnissen; Literarische Verbindungen). C. Christlich: I. Jesus und
Frühchristentum (a. Logienquelle Q, kynische Chrie und hellenistischer Bios kynikos; b. War Jesus ein Kyniker? (Bewertung der «Cynic Hypothesis»); c. Paulus und Kynismus. II. Der Kynismus in der Väterzeit.
Frühchristentum (a. Logienquelle Q, kynische Chrie und hellenistischer Bios kynikos; b. War Jesus ein Kyniker? (Bewertung der «Cynic Hypothesis»); c. Paulus und Kynismus. II. Der Kynismus in der Väterzeit.
Nous avons élaboré une ample synthèse des relations complexes qu'a entretenues le cynisme ancien et le christianisme. Après une présentation historique et philosophique du mouvement cynique depuis Antisthène au IVe s. av. J.-C. jusqu'à Saloustios au Ve s. de notre ère (col. 632-641), nous avons recensé les témoignages qui éclairent les relations concrètes ou littéraires que le cynisme a pu entretenir avec le judaïsme à travers des cyniques comme Méléagre de Gadara, Pérégrinus Proteus ou Œnomaos de Gadara (col. 641-649); puis nous avons examiné la question des liens cynisme/christianisme en partant de la «Cynic Hypothesis» élaborée en Californie depuis 1985 par le Jesus Seminar: liens littéraires entre la source Q des Evangiles, la chrie cynique et le Bios kynikos? liens socio-historiques: Jésus et ses disciples furent-ils des cyniques? Nous avons émis un certain nombre d'arguments qui aboutissent à une appréciation réservée sur cette hypothèse qui a cependant le mérite de souligner les liens objectifs entre la morale cynique et certains grands principes qui se dégagent de l'enseignement de Jésus dans la source Q des Evangiles (col. 649-664). Ensuite, après avoir examiné l'attitude ambivalente de Paul de Tarse face au cynisme (col. 664-668), nous avons montré, en analysant des témoignages précis (col. 668-683), comment, à l'époque des Pères de l'Église, chrétiens et cyniques ont tantôt éprouvé une sympathie réciproque qui pouvait aller jusqu'à l'appartenance aux deux mouvements (Pérégrinus Proteus et Maxime Héron), tantôt au contraire se sont opposés durement (par exemple le rôle joué par Crescens dans le martyre de Justin). La synthèse s'achève sur un sujet qui demanderait une recherche beaucoup plus approfondie: l'influence exercée par le cynisme sur le monachisme (col. 683-685). Bibliographie (col. 685-688).